• Origine et principaux courants de la psychologie

    I-Définitions

    Origine

     "Psychologie" est dérivé du nom de la princesse grecque Psyché (souffle et analogie de l'âme) : psyché = âme et logos = discours, science.

    Le mot "psychologie" n'apparaît vraiment qu'au XVIIIe siècle. Il est introduit par le philosophe allemand Wolff (1679-1754) pour désigner l'étude des manifestations de l'âme.

    Champ de la psychologie

    Dans son acceptation de base, la psychologie concerne l'ensemble des processus mentaux et des comportements permis par le cerveau : la perception, la mémoire, le langage, l'intelligence, etc...

    Dans le contexte théorique actuel, les grandes fonctions mentales (perception, mémoire, etc...) sont regroupés sous le terme de "cognition" ou "processus cognitifs" (du latin cognitio = connaissance, action d'apprendre).

    Relation entre psychologie et neurobiologie

    Quoique le psychologue soit centré sur le fonctionnement cognitif, le fonctionnement mental est lié à la fois au biologique et au cognitif :

    - la connaissance de nombreux mécanismes biologiques des voies sensorielles est nécessaire pour comprendre la perception par exemple la structure de la rétine ou les découvertes en micro-électrophysique pour la vision ;

    - à l'inverse, certains fonctionnements apparaissent plus indépendants du substrat neurobiologique comme l'intelligence ou le langage.

    II-Les origines de la psychologie scientifique

    Les débuts de la psychologie scientifique sont datés de la fondation du premier laboratoire de psychologie en 1879 par Wundt à Leipzig. Cette psychologie s'inspire des méthodes expérimentales  (ex : comparer une condition expérimentale à une condition contrôle, comme en physique ou en physiologie). Elle prend le nom de psychologie expérimentale.

    En Europe, la psychologie se développe essentiellement sans considération théorique globale, avec pour but l'objectivité et la mesure des phénomènes mentaux.

    III-Les grands courants théoriques

    Watson et le behaviorisme

    Les premiers psychologues n'avaient pas complètement abandonné la méthode de l'introspection de la psychologie philosophique : l'observation de ses propres états d'âme.

    L'Américain John Waston ( vers 1910-1920) a sévèrement critique cette méthode et a proposé de n'étudier et de ne mesurer que les comportements, seuls éléments objectivables, d'où le nom donné par lui-même de behaviorisme à ce nouveau courant (de l'américain behavior = comportement, à prononcer "bihavior" ou à la française : "behaviorisme").

    Pour lui, l'observation objective (qui, par définition, permet un accord entre plusieurs observateurs) ne peut s'appliquer que sur deux sortes d'éléments vérifiables (Watson 1924) :

    - les stimulations appelées stimulus : couleur d'un stimulus lumineux ; liste de mots à apprendre ; situation sociale, etc... ;

    - le comportement (behavior en américain), c'est-à-dire les réactions ou réponses : réponses motrices chez le rat dans un labyrinthe, temps de réponse, dessins et réponses verbales chez l'homme, indicateurs physiologiques, etc...

    Dans son effort de rigueur, Watson  ne considère que les stimulus et les réponses. Il supprime donc du vocabulaire de la psychologie des concepts dont le contenu lui semble subjectif, comme image, mémoire, pensée et crée un vocabulaire comportemental : réponses laryngées, apprentissage verbal, etc...